Messages : 14 Points : 22 Date d'inscription : 05/06/2013
Sujet: Tour de l'Amérique du sud en KLR part I Lun 26 Mai - 1:38
Bonjour!
Me voici de retour sur les routes d’Amérique du sud pour une boucle de 5 semaines a moto en solo. Départ le 02/08/2013 de Mérida dans les Andes du Venezuela avec au programme Colombie, Equateur, Pérou, Bolivie et éventuel retour par le Brésil jusqu'au Venezuela si les routes le permettent. La moto: Kawasaki KLR650 2013 avec 10.000km
Jour 1 KM0 02/08/2013 Mérida (Venezuela) Pamplona (Colombie) Tour de chauffe avec les formalités douanières au passage de la frontière de Cúcuta et la route coté Venezuela en très mauvais état (via Urena) mais on aime ça! Ci-dessous la carte avec le parcours prévu.
Jour 2 KM305 03/08/2013 Pamplona - Villa de Leiva
Au programme de la journée, temps couvert avec éclaircies. Départ bien matinal, il est 05h30AM et il fait 14°C à 2400m d'alt.
Apres un long épisode de brouillard, le soleil se pointe sur ce plateau (alt:3500m; +7°C) et me réchauffe...un peu.
Passage du canyon de Chimacota ou l'on aperçoit le téléférique Poma flambant neuf.
Arrivée dans la superbe ville colonial de Leiva apres une longue journée, 438km en 9h!
Jour 3 KM743 04/08/2013 Villa de Leiva - Popayan
Au programme du jour...pluie, froid et brouillard...en plus d'un réveil très matinal (0530AM)! Ci-dessous la place centrale de Villa de Leiva, magnifique
La route qui relie Villa de Leiva à Bogota est magnifique dans tous les sens du terme. AutoRoute toute neuve qui ressemble à celle de Millau, à travers les montagnes et surtout à 3000m d'alt! Sous la pluie, il fait 9°C! Apres avoir passé la capital sans difficulté car nous sommes dimanche, je descends dans les plaines de Girardot (Alt:550M; 32°C). Autoroute fermée pour travaux et c'est l'occasion d'un petit raccourci de 3h qui me fera découvrir le salto Tocaima, voir la photo ci-dessous. La maison sur la droite était un hôtel aujourd´hui reconverti en musé.
Pour atteindre Popayán il faudra toutefois regrimper dans les Andes et le passage d'un col a 3350m ou j'ai eu tout à loisir d'observer comment les Colombiens sont capable de monter une autoroute en pleine montagne...ici les ouvriers du chantier travaillent aussi le dimanche.
Aujourd'hui nous aurons parcourue 754km en 14h!
Jour 4 KM1497 05/08/2013 Repos Popayán
Journée de repos bien mérité après plus de 31h au guidon en 3 jours et aussi et surtout l'occasion de faire l'entretien de la moto.
Voici Popayán:
Jour 5 KM1497 06/08/2013 Popayán (Colombie) - Quito (Equateur)
Au programme du jour…soleil ! Apres un départ toujours aussi matinal et frais (0530AM, 15°C), j’ai eu le plaisir d’emprunter la route qui mène à la frontière de l’Equateur. C’est le paradis du motard, ça roule, des virages, des précipices…le bonheur. Ci-dessous quelques photos.
La on aprecoit la suite de la route en face...
Le paradis du motard?
Les formalités douanières pour le passage Colombie Equateur…un grand moment de plaisir ! Les ingrédients sont pourtant simples : carte grise, assurance, permis de conduire, passeport. Les choses se compliquent lorsque le kiosque a assurance est en panne de « système » et qu’il ne peut pas vous donner le papier magique…car pour le douanier, pas d’assurance, pas de visa de passage pour la moto ! Il m’a donc été sagement recommandé de trouver une assurance dans la ville suivante et de revenir avec le papier magique qui ouvre les portes vers les routes de l’Equateur. Apres 3h de recherches, RIEN. Pas moyen de trouver une quelconque assurance dans ce fichu patelin. L’heure tourne…je m’énerve et retourne voir mon ami le douanier. Devant l’affluence de voyageurs dans le même cas…décision est prise de nous laisser passer afin d’éviter une émeute ! L’assurance sera finalement signée quelques kilomètres plus loin dans une autre ville…ouf, nous sommes en règle !
Les paysages…de la Colombie vers l’équateur. La différence est saisissante. Coté Colombien il fait relativement doux, les montagnes sont très vertes et l’essence presque le même prix que chez nous. Le passage en Equateur est radicalement plus froid, la route restant presque en permanence à 3000m d’alt. La végétation se fait rare et les nombreux volcans aux sommets enneigés agrémentent le paysage. L’essence reste très économique, 1.5USD/galon. Et oui, en Equateur la devise est le dollar américain !
Très grosse journée aujourd’hui, 15h de route et 644km. Arrivée de nuit à Quito, capital de l’Equateur.
Jour 6 KM2141 07/08/2013 Passage de la ligne équatoriale-Quito
Aujourd'hui est un grand jour: nous passons la ligne équatoriale afin de passer dans l'hémisphère sud!
Me voici assis juste le "cul entre deux hémisphères"!
et le centre-ville de Quito, capital de l'Equateur, agréable et animée.
Au programme du jour…soleil et froid ! Départ toujours aussi matinal, en 5em sur l’autoroute flambant neuve du sud de Quito, 2 X 3 voies, 100km/h à 4000rpm ; 3600m d’altitude il fait tout juste 5°C... la moto souffre du mal d’altitude et moi du froid ! La route contourne les montagnes enneigées, les paysages sont magnifiques !
La frontière Equateur-Pérou est surprenante. Presque déserte, les installations douanières flambant neuves sont binationales, c’est-à-dire que dans un même bâtiment, dans une même salle, vous faites la sortie puis dans la foulée l’entrée dans le pays suivant. Belle efficacité, félicitations !
Curiosité, au passage de la frontière, les agents douaniers, très aimables, me donnent une carte routière et s’empressent de m’indiquer que la plupart des routes, en dehors de la panaméricaine, ne sont pas goudronnées…et c’est une très bonne nouvelle. Je dois être le 15/08 à Lima (un ami arrive en avion et m’accompagnera pendant une semaine) et j’ai 5 jours devant moi pour prendre les chemins de traverse !
Le ton est donné par l’assureur cote Pérou : la cotisation est deux fois plus cher pour les motos que pour les voitures…les accidents sont fréquents !
Coté Pérou, sur la route côtière qui longe l’océan pacifique, la température est fraiche et les cités balnéaires (sans grand intérêt) se succèdent les unes après les autres. Je suis surpris par la différence de niveau de vie entre Venezuela-Colombie-Equateur qui sont relativement semblables et le Pérou qui semble nettement plus pauvre. Attendons quelques jours pour en savoir plus !
Aujourd’hui nous aurons parcouru 684km en 11h
Jour8 KM2825 09/08/2013 Zorritos – Cutervo
Aujourd’hui, compte rendu en photos :
1h une après être parti de Zorritos, le jour se lève et je découvre ces nouveaux paysages…
Petit déjeuner sur le bord de route…
Devant moi, l’inconnu…
Et surtout le désert de Sechura…
Il était une fois sur la route…
Avant de rejoindre Chiclayo ou la moto recevra une bonne vidange sous les yeux admirateurs des mécaniciens…
Les champs de canne à sucre…en route vers les Andes !
Les premiers virages sont bien la !
Aujourd’hui nous aurons parcouru 684km en 12h.
Jour9 KM3509 10/08/2013 Cutervo-Cajamarca
Journée en photos!
Enfin les chemins! Bus et camions empruntent ces pistes carrossables qui sont en train d’être goudronnée…
De nombreux travaux sur la route, des centaines de travailleurs et machines flambant neuves…ce pays avance à grand pas !
Et de nombreuses attentes pour les effondrements de la piste.
La ville de Chota…
La piste en direction de Cajamarca…
Et passage d’un col a presque 4000m !
Aujourd’hui nous aurons parcouru 226km en 6h.
Jour10 KM3735 11/08/2013 Cajamarca-Parcoy
La journée en photo...
La journée débute par un petit déjeuner dans la rue...ne me demandez pas ce que c'était, je ne sais pas!
Ici le salon de l'agriculture version Péruvienne!
Les tricycles et ponts originaux du Pérou...
Arrêt déjeuné à Cajabamba
Une curiosité...l'essence octane 84 ne facilite pas les démarrages le matin à froid par 3000 m d'altitude!
Et quelques photos des pistes...
Les photos suivantes ont été perdues et les voici par écrit!
Au détour du canyon "Rio Abiseo" qui porte très bien son nom...une chute de pierres...devant moi...une pierre grosse comme un ballon de foot...la roue avant passe difficilement avant de bloquer la roue arrière et c'est la chute...sur le chemin, au bord du précipice! Quelques difficultés pour sortir ma jambe de dessous la moto...et je prends la photo (disparue). Encore plus dure relever la moto fort heureusement équipé de tubes en fer de protection, protection également des poignées...et le pilote dans son habit de "cosmonaute" avait le sourire jusqu'aux oreilles: ma première chute! Cool!
A l'approche de la nuit, loin d'avoir réalisé le parcours prévue (manque 5h de piste), je trouve un petit village perdu dans les montagnes et où dormir. Perdu les photos de la "chambre" douteuse et surtout des sanitaires recouverts d'une mousse verte...un must!
Comme chaque soir, révision de la moto avec control des niveaux, lubrification de la chaine, vue d'ensemble du moteur...et OHHHH mauvaise surprise, le pignon de chaine, celui cote moteur, s'est vue "écrêter" ses dents...qui ressemble vaguement a des dunes, résultat de plusieurs heures de boue, poussière et surtout d'une chaine pas suffisamment tendu qui a "glissé" sur son pignon. L'état de cette pièce indispensable au bon fonctionnement de la moto remettra-t-il en cause le programme de la suite du voyage?
Deux options s'offrent à moi: -Continuer en espérant que la pièce ne lâche pas complètement, avec devant moi au minimum 2 jours de pistes en terre (environ 20h et 500km) avant de trouver la première route goudronnée et parcourir encore 800km de route de montagne jusque Lima et espérer trouver le pignon sur place. Je ne sais même pas si Kawasaki est commercialisé au Pérou. -Rebrousser chemin pour trouver la route goudronné de ce matin (6h de piste en terre) puis bifurquer vers une grande ville de la côte pacifique (Trujillo). On m'annonce minimum 15h de route pour rallier ce centre urbain. Trouverai-je la pièce sur place?
La nuit portant conseille, nous verrons demain!
Aujourd'hui nous aurons parcourue 322km en 9h.
Jour11 KM4057 12/08/2013 Parcoy-Trujillo
07h00AM, je pars visiter le mécanicien locale, peut être sera-t-il de bon conseil? Il me propose de rejoindre le prochain village, à 2h de piste en terre ou l'on pourra me souder de nouvelles dents à mon pignon puis le passer au tour. Cette solution me laisse perplexe...continuer...avec un pignon aux dents soudée...et un ami qui arrive dans 3 jours à Lima qu'il faudra aller chercher a l'aéroport...minimum 20h de piste en terre puis 800km de route de montagne? Non, finalement je décide de rebrousser mon chemin, essayer de se rapprocher de Trujillo le plus possible...mais pour cela, trois cols a plus de 4000m dans les pistes en terres, des canyons, ravins, précipices, chutes de pierres (chute de la moto?)...en bref, la merde. Et en imaginant arriver à Trujillo, aucune garantie de trouver ce fichu pignon! En attendant, chaine tendu au-delàs du normal pour éviter de sauter le pignon et très lubrifiée, je reprends les chemins!
Séance photo de la journée!
Comme deux problèmes n'arrivent jamais seules...après la chute, après un pignon sans dents...c'est le moteur qui ne veut plus avancer! diagnostique rapidement évaluer, filtre à air bouché! Je me demande comment il faisait pour fonctionner?
Pour résoudre ce problème, nous aurons besoin de ça: du savon!
Mais aussi de ca: de l'eau!
Et le résultat: peut mieux faire, mais ça marche!
Quelques potos de la journée:
Un petit village au milieu de nul part...
Un aperçu de la piste...
Et lorsque "enfin" je retrouve avec regret le goudron pour une pause repas...
La neige, au passage d'un 4em col à plus de 4000m...
J'arriverai finalement à la tombée de la nuit a Trujillo...un hôtel, une connexion internet (vous vous en étiez rendu compte!) et oh miracle, il y a un concessionnaire Kawasaki a 3 rues d'ici! Nous verrons demain si la pièce est disponible dans le pays...suspense!
Aujourd'hui nous aurons parcourue 306km en 11h.
Jour12 KM4363 13/08/2013 Trujillo-Pallasca
A 0800AM précise, je me dirige vers l’adresse d’un agent Kawasaki dont j’ai trouvé l’adresse sur le site Kawasaki Perou…à la recherche d’un pignon en photo ci-dessous…ou plutôt ce qu’il en reste !
A ma grande surprise, il ne s’agit pas d’un concessionnaire, le nom Kawasaki n’apparaissant pas sur la devanture. Pourtant, à l’intérieur du magasin, quelques grosses cylindrées et quelques pièces de la marque. La question me brule les lèvres ; l’avez-vous en magasin ? -« Neuf? Certainement pas! mais je crois en avoir un usagé…je vais voir ! » Il me sort un pignon semblable, 16 dents au lieu de 15 en relativement bon état…faut démonter pour savoir s’il est compatible. La moto est mise dans l’atelier :
L’opération sera rapide et précise. Tout est ok, la moto est prête à reprendre la route, il est 11h du matin. Reste à prendre une décision. Nous sommes mardi et un ami vient me rejoindre jeudi après-midi à Lima …que faire ? Renoncer à Huaraz et la cordillère blanche avec ses sommets a 6700m chaudement recommandé par mon père…le passage du « Canyon del Pato » et ses pistes en terre…chaudement recommandé par mes impulsions de jeune permis moto (14 mois !) ? Prendre le risque de faire en deux jours un circuit qui prendrait normalement au minimum 3 jours non-stop? Ou…partir directement vers Lima ? Décision est prise, quitte à rouler jour et nuit, je retourne dans les Andes !
L’envers du décor, ce sont ces mines d’or qui contamines les Andes Péruviennes. Ici un « lac » artificiel qui retient la contamination chimique …
Les beaux paysages et les pistes en terre sont de retour :
Et pour la petite histoire…au détour d’un virage, sur la piste caillouteuse, un trou énorme ! Si grand, qu’il était recouvert de deux planches en bois pour que les véhicules puissent passer ! En 2 secondes, roulant 50km/h, il a fallu déterminer avec certitude que ma trajectoire me faisait passer de manière parfaitement centrée entre les deux planches, c’est-à-dire dans le vide ! 2 secondes, c’est peu mais suffisant pour se reculer le plus possible vers l’arrière de la moto tout en accélérant à fond pour soulager la roue avant…et passer ! Le choc aura été suffisamment violant pour que le porte bagage arrière « Givi » se décroche et saute qu’en a lui dans le vide ! Le con ! Et une nouvelle fois l’ordinateur sur le bord de route (celui avec lequel je vous écris en ce moment !) T’inquiet maman, tout va bien ! Tout ça pour dire que mes valoches littérales en tissus, avec tous leurs défauts (ça prend l’eau, faciles à voler, fastidieux à installer tous les matins mais très économique à l’achat 100usd) résistent infiniment mieux aux chocs que du rigide ! Nous avions dit de jour et de nuit…pour ne pas perdre ces chemins…justement, la nuit arrive ! Dernière photo ci-dessous, 30min avant la nuit et regardez ce qui m’attend ! Impressionnant de longer des précipices de nuit, parfois à 30cm du bord !
Arrivée de nuit à Pallasca. Très joli petit village perché en haut d’une montagne…trouver où dormir, où manger, faire l’entretien de la moto, se doucher et terminé par le compte rendu de la journée en s’endormant sous sa couette a 3800m d’altitude! Bienvenue au paradis du voyageur à deux roues !
Aujourd’hui nous aurons parcouru 338km en 8h.
Jour13 KM4701 14/08/2013 Pallasca- Huaraz
La journée en photos !
Traverser ce pont, rien de plus simple ?
Jusqu’à être pris de peur panique au milieu et s’arrêter ! Heureusement le professionnalisme reprend le dessus et je sors l’appareil photo ! A droite…
A gauche…
Jour14 KM5009 15/08/2013 Huaraz-Lima
Petite journée aujourd’hui, dans le froid. Ce matin, à la sortie de Huaraz, il faisait 1°C à 4200m…pas habitué à rouler ainsi ! Tous les sommets sont recouverts de neige ! Surprenante l’autoroute qui mène à Lima (via le nord), un désert de sable de 200km, froid…et la côte pacifique !
Jour15 KM5329 16/08/2013 Lima-visite de la ville
Journée de repos et visite de Lima, capitale du Perou.
hatico37 piéton
Messages : 14 Points : 22 Date d'inscription : 05/06/2013
Sujet: Tour de l'Amérique du sud en KLR part II Lun 26 Mai - 1:40
Jour16 KM5329 17/08/2013 Lima- Nasca
En route vers les lignes de Nasca ! L’autoroute traverse des déserts, très surprenant.
Ici la moto surchargée et deux voyageurs !
Ici la route de Lima à Nasca.
Aujourd'hui nous aurons parcouru 484km en 7h.
Jour17 KM5813 18/08/2013 Nasca : survol des lignes - Camana
La journée en photo !
Nous embarquons dans un Cesna pour le survol des lignes de Nasca :
Puis on reprend les pistes vers de drôles de momies…
Et le départ en direction d’Arequipa…le désert, les montagnes, l’océan pacifique…
Et pour ceux qui ne comprennent toujours pas ce qu'est un voyage à moto en Amérique du sud, regardez cette vidéo! PS: cette vidéo n'est pas de moi mais la moto ainsi que les endroits visités sont identiques!
Jour18 KM6183 19/08/2013 Camana- Arequipa
La journée idéale pour vous annoncer un petit changement de programme…+10.000km…le plus simple sera en image !
En rouge le parcours actuel et modifié pour qu’il rentre dans les 6 semaines de vacances actuelles. Ensuite, j’abandonne la moto pour 2 mois à Santiago de Chile pour travailler un peu. Pour Novembre-Décembre (5 semaines) la partie en bleu. Et pour la partie en vert…on verra le moment venu !
Ce « petit » changement sera confirmé définitivement par l’achat du billet Santiago du Chile-maison que je n'ai pas encore !
Jour19 KM6378 20/08/2013 Arequipa – Canyon de Colca
La journée en photos !
C’est quoi ce panneau ?
La réponse vient rapidement à moi !
Et sur la route a 4800m d’altitude…la moto ne veut presque plus avancer !
Au village de Chivay…
Repas au marché…
Jour20 KM6649 21/08/2013 Canyon de Colca - Puno
La journée en photos ! Ce matin 2°C au réveil par 3800m d’altitude, démarrage un peu difficile de la moto (essence octane 84…) et direction le canyon de Colca, le deuxieme plus haut au monde et ses condors :
Mais le Colca ce sont des hordes de touristes…les bus…je regrette mon « petit canyon del Pato », (voir le 13/08), certes moins haut mais plus impressionnant et sans aucuns touristes !
Du coup on reprend la route vers Puno et le lac TITICACA !!! Il faudra franchir un grand plateau a plus de 4500m d’altitude.
Jour21 KM6971 22/08/2013 Puno- Lac TITICACA
La journée sur le lac Titicaca en photos ! Ici les iles flottantes :
Le bateau avec lequel nous nous transportons…c’est très touristique mais cela vaut le détour !
Le passager qui m’accompagne pour 10 jours…
Et moi-même…
Préparatifs du repas de midi…
Jour22 KM6971 23/08/2013 Puno- Cuzco
Quelques photos de Cuzco !
Jour23 et 24 KM7394 24 et 25/08/2013 Machu Pichu
Le Machupichu comme vous ne l’aurez jamais vu ! Pour se rendre au Machupichu depuis Cuzco, vous pouvez soit prendre le train (cher, 250USD) jusque « Aguas caliente » ville qui se trouve au pied du Machupichu ou prendre un minibus qui vous rapproche de Aguas Caliente (120USD ; 6 heures de route) puis terminer à pied (02h) jusque cette ville. Ensuite, depuis Aguas Caliente jusqu’au Machupichu, restera soit prendre le bus (30min) soit 02h à pied allé simple.
L’option 1 peut se faire en 1 jour, l’option 2 requière 2 jours minimum avec une nuit à Aguas Caliente.
Notre « aventure » en photo !
Nous choisissons l’option économique en deux jours. Nous voici sur la route, dans le minibus. Le temps se gâte !
De plus en plus…
09h00AM : Et ce qui devait arriver arrive…route fermée !
Et surtout les bonhommes de neiges
11h00AM : après 2 heures d’attente, un groupe de 30 personnes décide de s’aventurer à pied et d’abandonner les véhicules, nous marcherons jusqu’au prochain village…mais pour combien de temps ? Et sans guide !
12h30AM : Nous arrivons finalement à un col…trempés
Où il n’y a pas grand-chose a par des véhicules bloqués …
Nous décidons de continuer…le groupe se réduit très vite a un noyau dure de 9 personnes…les autres resterons au col dans la neige et le froid !
02h00PM Par chance le temps s’améliore, nous sommes congelés et fatigués !
Nous marcherons ainsi jusque 05h00PM…avant de réussir á trouver un transport jusque la ville suivante. Et ainsi de suite…pour arriver vers 09h00PM au point de départ de la marche de 2h vers Aguas Caliente. Le taxi, que nous avons dû payer (nous avions réservé un tour « tout inclus ! » nous jette devant la voix ferré qu’il suffira de suivre, avec 3 lampes torches pour 9 personnes! Pour rire, nous demandons au chauffeur s’il passe des trains…il nous répond que non.
Nous voilà donc, très fatigué, affamés (et les repas inclus ???) un brin désespéré, peut-être perdu, surtout très inquiet pour le reste du groupe resté au col dans la neige et de nuit, longeant « notre » ligne de chemin de fer. Celle-ci se caractérise par de nombreux ponts, d’une 10en de mètres de long ou les rails continue au-dessus du vide sans structure de maintien autre que les traverses en bois. Nous enjambons donc traverses par traverses, au-dessus du vide, pour franchir les torrents de montagne plusieurs dizaines de mètres plus bas. J’ouvre régulièrement la marche lorsque soudain une lumière m’interpelle alors que je termine de franchir l’un de ces « ponts ». Curieux non ? TRAIN TRAIN TRAIN ! Panique à bord, la femme qui me suit reste paralysée de peur…au milieu du pont. La dynamique de groupe aidant, nous l’aidons à sortir de voix pour laisser le passage à la machine. Un peu plus loin nous croisons deux tunnels « formellement interdit aux piétons » et pour cause, de la largeur du train, nous ne pourrions le franchir en sa présence. Cependant, ne trouvant d’alternatives nous continuons… Pause détente, sur la voix ferrée…
11h30PM Nous arriverons finalement à Aguas Caliente. L’agence nous a communiqué le numéro du guide qui doit nous recevoir…nous appelons. Une femme répond… « non, ce n’est pas possible de parler avec lui »…j’insiste… « Attendez sur place il arrive dans une minute »
11h50PM…toujours pas de guide, je rappel… « Débrouilliez-vous, il ne peut pas venir »
00h15…nous trouvons finalement l’hôtel et demandons pour notre repas « inclus ». La femme de l’accueil nous répond qu’elle n’est pas au courant et que l’on se débrouille…J’ose alors demander si le billet de train retour de Aguas Caliente jusque l’endroit où nous a déposé le taxi quelques heures plus tôt dans la soirée était en sa procession (c’était inclus parait-il ?)…. « vous l’achetez vous-même demain » ….et pour le guide de demain… « je ne sais pas, appelez l’agence » Ok, tout est clair, à dormir !
05h00AM réveil matinal pour se rendre à pied sur le site du Machupichu. Je vous passe les détails. Il y en a beaucoup…le guide avec une heure de retard etc…nous voilà enfin sur le site après 2 heure de marche…regardez c’est magnifique….pluie et brouillard !
Par chance le temps se dégage, regardez !
Le retour ne sera pas de tout repos…le minibus qui devait nous ramener après le train n’est pas là. En insistant fortement nous réussissons a embarqué avec un autre groupe. Notre chauffeur, un AS du volant, fait voler le sprinter. Une touriste ose demander de ralentir…le chauffeur s’arrête immédiatement. « ta gueule la gringo, si t’es pas contente tu descends » ah ok, tout va bien. Le deuxième survol du minibus (en tout chemin) sera fatale…avec la casse des amortisseurs de l’essieu arrière. Du coup, nous rentrerons « au pas » jusque Cuzco que nous apercevrons vers 23h00. ….C’était le récit très simplifié de deux jours inoubliables ! Vivement demain !
Jour25 KM7394 26/08/2013 Cuzco
Journée de repos...dodo!
Jour26 KM7394 27/08/2013 Cuzco- Vers la Paz
Apres avoir laissé mon co-équipier pour son vol retour vers le Venezuela, je prends direction la Bolivie après une bonne vidange de la moto. Une erreur de route, je me perds dans l’altiplano…
Le froid est intense…
Perdu dans un désert a presque 4800m d’alitude…
Les paysages sont vraiment magnifiques…
4800m !
Aujourd’hui nous aurons parcouru 752km en 12h.
Jour27 KM8146 28/08/2013 Frontière Pérou/Bolivie- La Paz
Les villes frontalières sont toujours glauques et celle de Desaguadero n’a rien pour améliorer les choses ! Ce matin séance de douane et immigration. A ma grande surprise, la douane m’informe que l’assurance moto n’est pas obligatoire au Pérou, bonne nouvelle ! Cependant le ton est vite donné, comme chaque fois ! Apres seulement 10km, un poste de control policier « surprise ». Et oh surprise, l’homme en uniforme me demande « un droit de passage »… « Ah bon ? »… « Un reçu peut-être ? »… « Pas de reçu ? »… « Ben oui forcement, si vous l’avez noté dans votre cahier c’est suffisant »… « Mon assurance moto ? »… « Justement, à la douane »… « La douane n’y connait rien, c’est dommage ! » Originalité du Perou, l’essence 3 fois plus cher pour les étrangers ! Fort heureusement, les paysages et le froid sont au rendez-vous !
Jour28 KM8279 29/08/2013 La Paz- Route de la mort (Coroico) ; Irupana
A peine sortie de la Paz, les pistes sont au rendez-vous. Visiblement, les Boliviens n’aiment pas le goudron !
Il fait froid par ici…
Et…la moto dans la neige !
Un aperçu des pistes…de ski de fond ?
C’est plutôt une moto des neiges qu’il m’aurait fallu ici…
En reconnaissance du chemin, la moto en haut de la photo attend les ordres ! Faut bien comprendre en plus qu’à 4800m, je m’essouffle pour un rien et que la moto fonctionne à 50% de sa puissance…pas simple !
Si si ça passe, non sans difficultés…je suis a Bou de souffle !
La suite est déjà plus facile !
Et la fameuse « route de la mort » qui techniquement n’est pas très difficile mais mieux vaut rester sur le chemin…
Gard au bas-côté…c’est profond !
Puis je prends direction Cochabamba…la route est marquée jaune sur la carte Michelin. La réalité est toute autre, il ne s’agit que d’une petite piste poussiéreuse en pleine montagne, parsemée de nombreux villages. J’arrive à la tombée de la nuit dans un village qui n’existe pas sur la carte, proche de Irupana (et à 12h de piste de Cochabamba !!). Nuit « simple » dans un dortoir avec matelas de paille et sans sanitaires. Afin de raccourcir les distances (j’ai un vol le 11/09 à Santiago de Chile) j’essaierai d’atteindre demain Oruro pour me rapprocher du Salar.
Aujourd’hui nous aurons parcouru 231km en 12h.
Jour29 KM8500 30/08/2013 Irupana- Oruro
Suite au contrôle journalier de la moto, je détecte que la chaine (DID VP2) est en fin de vie. En plus d’un étirement au-delà du maxi, il manque plusieurs des petits galets de jonctions …il faudra prévoir un changement dans l’urgence ! Le kit chaine complet sera remplacé à Santiago de Chile (facilité pour trouver les pièces).
Qui dit chemin poussiéreux (au lever du soleil)…
…dit village poussiéreux (charmant hôtel)…
…dit filtre à air bouché (4 nettoyages en 24h !)
Les pistes au menu du jour…
A mon arrivée à Oruro je suis anxieux de trouver une chaine pour remplacer celle existante. Apres une heure de recherche je trouve…une chaine « made in China » sans O-ring, avec attaches rapide, mais de la bonne taille (520) pour 9Euros ! Devant l’évidente mauvaise qualité de ce produit, je décide d’en acheter deux et d’en garder une en secours ! Dans l’atelier, on coupe l’ancienne et ajuste la taille de la nouvelle…
Aujourd’hui nous aurons parcouru 270km en 9h.
Jour30 KM8770 31/08/2013 Oruro- Désert du Salar C’est anxieux que j’aborde le Salar. Les nombreux avertissements des différents motards l’ayant franchi sur les risques de se perde font froid dans le dos. Températures extrêmement basses la nuit (-10°C parait-il), la difficulté d’avitaillement en nourriture et essence…Je prépare donc ma traversée le plus sérieusement possible. 31litres d’essence (cons 5L/100km), de quoi manger et boire…au cas où ! La mauvaise nouvelle c’est que je suis sorti de ma carte Michelin et n’ayant pas de GPS, la navigation risque d’être ardu ! Avant toute chose, direction Uyuni, point de départ stratégique. Comme je vous le disais il y a peu, la Bolivie n’est pas fan de goudron, et c’est tant mieux !
Le filtre à air encore bouché…je trouve une mare aux canards pour le nettoyage…
Et j’arrive au fameux cimetière de trains…
De là je décide de rejoindre « l’hôtel de sel » proche de Colchani. C’est le point de départ idéal pour traverser le Salar et une bonne source d’information sur « comment faire la traversée ». L’endroit est magnifique, le bâtiment est entièrement fait de briques de sel, le sol est de sel, les escaliers en sel…mais gare au prix. Je crois que j’ai changé deux fois de couleur lorsque le réceptionniste m’a donné sa grille de tarifs. Apres avoir fait autant d’efforts pour arriver jusque-là, difficile de faire demi-tour !
hatico37 piéton
Messages : 14 Points : 22 Date d'inscription : 05/06/2013
Sujet: Tour de l'Amérique du sud en KLR part III Lun 26 Mai - 1:42
Jour31 KM9043 01/09/2013 Désert du Salar- Laguna Colorada
Quelques photos de l’hôtel de ce matin, c’est cher mais très beau !
J’entre dans le Salar…
La piste est pour le moment relativement bien tracée
La place « des drapeaux » et un petit musé juste à côte.
C’est par ou déjà ?
L’ile « pescadores »
Ici on fait des briques de sel…
La digue qui m’annonce la fin du Salar.
« Tu fais quoi par terre ? » « C’est mon pilote qui ne sais pas piloter dans le sable ! » Deux gamelles aujourd’hui !
Au sud du Salar, á la bordure du Chili, la piste continue…atteind presque 5000m, il fait -1°C peu avant la tombée de la nuit…je suis congelé, mort de fatigue mais faut continuer pour trouver un endroit où dormi, impossible de rouler ici de nuit…une journée vraiment extrême pour moi et certainement inoubliable.
Arrivée de justesse avant la nuit a l’hôtel « du Désert », je m’effondre dans le lit.
LE SALAR EN 7 ETAPES POUR LES NULS
1-Afin de mettre tous les avantages de son coté, choisir de préférence la saison sèche. Prévoir un gros avitaillement en essence (là j’ai + de 400km sans station), de quoi boire et manger. Choisir son point de départ, de préférence l’hôtel de sel (4km a l’ouest de Colchani), idéalement placé sur un promontoire rocheux avec une superbe vue sur le Salar d’où il vous sera facile d’identifier la piste de départ.
2- Dirigez-vous vers le musé ou la place des drapeaux (voir photo ci-dessus), il est tout juste visible depuis Colchani et a 10km vers l’ouest. C’est un bon début pour traverser le Salar.
3- ci-dessous ce que vous apercevez depuis la place des drapeaux (musé) : suivez la flèche !
4-Apres 50km environ, vous apercevrez deux iles, visez celle de gauche « iles Pesacadores »
5-Si vous vous sentez perdu et souhaitez rebrousser chemin, rien de plus simple. Regardez vers l’EST (aidez-vous du soleil !), la montagne la plus haute vous indique Colchani !
6-Depuis l’ile Pescadores, pour suivre sa route vers San Juan, regardez vers le sud (aidez-vous du soleil !). Vous devez laisser tout le massif montagneux sur votre droite. Le chemin sur la côte est visible après avoir contourné ce massif vers la gauche et rencontrerez une digue (voir photos ci-dessus).
7- C’est à partir de là que les choses se compliquent, lorsque vous quittez le Salar en lui-même. L’accès a San Juan et toutes les pistes du sud vers Laguna Colorada et Verde sont un LABYRINTE. C’est franchement difficile de ce l’imaginer avant d’y être. Il y a des milliers de combinaisons possibles, toujours suivre la trace la plus marquée dans le sol. Il est possible de trouver de l’essence à San Juan chez l’épicier. Il n’y a aucune station d’essence jusqu’au Chili. Soyez prévoyant ! Et j’allais oublier, le froid est tenace, +7°C à midi a ile Pescadores début septembre et il gèle jusque -10°C la nuit. A la sortie du Salar, un GPS vous sera utile (mais pas indispensable, je n’en ai pas)
Jour32 KM9498 02/09/2013 Sud du Désert du Salar- Laguna Colorada - Chilie
Apres avoir passé la nuit dehors á 4600m en plein vent et par des températures négatives, la moto ne souhaite pas démarrer, la batterie y est presque passée complètement ! Mais bon, comme à chaque fois…elle tousse et finalement prend vie !
De retour sur les pistes et déjà 3 jours sans voir de goudron !
Les fameux « arbres de pierre »
A l’approche d’un col à plus de 5000m…
Et une fois au col à 5100m…il y a pas endroit presque 1.50m de neige !
Les pistes, toujours les pistes…
El la laguna Verde…
Le poste frontière Bolivie-Chili…seul au monde !
Changement brutale, après 3 jours de pistes, 600km sans essence, c’est le retour à la civilisation avec les superbes routes du Chili…les meilleurs choses ont une fin !
Jour33 KM9870 03/09/2013 Calama – Antofagasta
Journée compliquée aujourd’hui ! Pour être en règle au Chili, je dois trouver une assurance pour la moto et jusque maintenant mes recherches sont infructueuses. Si je ne trouve rien d’ici à demain, je serai probablement obligé de partir vers l’Argentine….Affaire à suivre !
Jour34 KM10175 04/09/2013 Antofagasta – Vers le sud
Je vous passerai les détails des paperasses de la journée, de la police de la route, préfecture, assureurs et même avocats…bref, n’ayant aucune solution, j’ai décidé de continuer ainsi sans les bons papiers…mais dans la bonne direction : Santiago de Chile ! Aujourd’hui je me suis arrêté a Talta, un petit village de pêcheurs et pour la première fois en trois jours dans ce nouveau pays je me suis senti bien accueilli. Le paysage au nord du Chili est totalement monotone, c’est le désert le plus aride de la planète, le désert d’Atacama sur des centaines de kilomètres…
Une curiosité sur la route…
Jour34 KM10470 04/09/2013 Taltal- vers le sud*
*N’ayant pas de carte, pas de GPS…je vais vers le sud sans jamais planifier un point de chute!
On reprend les photos d’hier…désert désert et encore désert, autoroutes flambant neuves et totalement droites ! Ce soir, avant d’arriver, j’ai eu la chance de voir un cactus, première plante verte depuis mon arrivée au Chili ! Je commence enfin à comprendre comment fonctionne ce pays si différents de ses voisins. On se croirait au Canada, des habitants super disciplinés et des « chambres d’hôtes » très confortables et beaucoup plus abordables que les classiques hôtels !
Jour35 KM11088 05/09/2013 La Serrena- vers le sud*
Dernier jour de la première partie du voyage et terminus de la moto pour 2 mois à Santiago du Chili.
Petit rappel de ce circuit en 3 étapes (programme établie après le départ !) :
En rouge Aout 2013 : Venezuela jusqu’au Chili, Santigo. En bleu Novembre 2013 : Santiago – Ushuaia – Bueno Aires. En vert ND : Buenos Aires – Venezuela.
Premier bilan technique :
11560km en 35 jours Kilométrage de la moto : 24000km Conso moyenne : 5L/100km. Pneu av : Pirelli MT90 (A/T) a 50% d’usure, aucune crevaison (11560km). Pneu ar : Pirelli MT60 (A/T) pratiquement lisse, aucune crevaison (11560km). Chambres à air d’origine Dunlop. Chaine et système de transmission : Pignon d’origine coté Moteur : HS après 17000km, remplacement par une adaptation d’occasion. Pignon d’origine coté roue : 75% d’usure à 24000km Chaine DID : longueur limite dépassée après 21200km Deuxième chaine (chinoise) : 80% d’usure après 2770km !!!!! (Vraiment médiocre) Note : en usage TT l’usure de la chaine est extrêmement rapide. Freinage : Av : deuxième jeu de plaquettes de freins, durée de vie approximative de 14000km. Impossible de trouver la marque d’origine (Aisin) AR : plaquettes d’origine. Câbles (accélérateur, embrayage) RAS et aucun réglage nécessaire. A l’inverse, il faudra prévoir reprendre le câble de starter. Huile : zones chaudes 20W50, zones froides 15W50, remplacement tous les 4000km, conso moyenne approximative de 0.15/0.25L/100km en fonction des conditions de roulage, tout particulièrement la température extérieur. Plus il fait chaud, plus la consommation augmente. Au Chili, en zone froide, la consommation est minime. Système de porte bagage rigide : mauvaise tenu en TT et aux vibrations, usure précoce (Givi). Système de prote bagage souple : bonne tenue en TT et aux vibrations cependant mauvaise résistance aux attaques extérieurs (pluie, sel, soleil). Filtre à air en mousse : se bouche rapidement mais très facile et pratique à nettoyer, une garantie d’autonomie en voyage. Altitude : démarrages parfois difficiles a plus de 4000m et par températures négatives. Fonctionnement du moteur correcte à chaud si l’on prend soin d’avoir un filtre à air propre et de l’essence de qualité correcte. Usure anormale ou précoce: Roulement de direction avec un point dure en position centrale.
Jour36 KM11560 06/09/2013 Santiago du Chili, terminus !
Révision de la moto et préparatifs pour le second circuit en Novembre.
Me voici de retour pour la partie III du voyage au Chili après deux mois d'absence pour retrouver ma promise. Au programme révision complète, démarrage du moteur (!) et remplacement du kit chaine complet.
Apres une bonne révision, remplacement de l'huile moteur, filtres, bougie, réglage du cable de starter....la moto démarre au quart de tour. Demain remplacement du kit chaine et départ prévu Samedi direction le grand sud et Ushuaia!
Pour les p'tits nouveau, la carte du circuit!
Jour37 KM11560 16/11/2013 Santiago du Chili - Vers le sud
Une très belle journée ensoleillée m’attend pour cette reprise. Au programme du jour, plein sud via les petites routes, celles marquées de couleur blanche de ma toute nouvelle carte IGN Amérique du sud, partie Sud.
Me voici prêt au départ:
Je laisse derrière moi Santiago du chili, capitale du pays en empruntant des autoroutes impeccables qui n’ont rien à envier à nos routes françaises. Les kilomètres défilent vites dans ces conditions. Me voici quittant la 2X2 voies pour découvrir les soit disant petites routes….déception, tout est impeccable, lignes droites, marquage au sol, même pas un petit trou, rien à voir avec la Bolivie où à 50km de la capitale j’étais déjà en tout chemin! Apres avoir passé toute la matin mené par l’espoir d’un chemin de terre, sans succès, je retourne sur l’autoroute “ruta 5” ou la panaméricaine direction plein sud. Kit à faire du goudron, autan allé dans la bonne direction!
Nouveauté de cette seconde partie du voyage c’est l’achat d’une tente. Les prix des hébergements argentins et chiliens étant dissuasifs, j’essaierai, dès que cela sera possible, de dénicher un endroit en pleine nature pour dormir. Je suis d’ailleurs bien décidé à commencer aujourd’hui! Et cette endroit, le voici:
Montage de la tente:
Un champ au bout d’une petite piste en terre, sous un ciel d’un bleu parfait et quelques vaches. Mais c’était oublier bien vite que le monde est tout petit. A peine 30min après m’être installé arrive la propriétaire du champ…”vous ne pouvez pas rester ici”. Mettant en avant tout mes atouts, mes yeux bleu, un air sensuel, un accent bien français je réussi finalement à négocier ma nuit avec mes amies les vaches à condition de partir au lever du soleil!
Aujourd’hui nous aurons parcouru 885km en 12h.
Jour 38 17/11/2013 KM12445 La Victoria – vers le sud
Première nuit en tente trop fraiche à mon gout (6°C), sans duvet et sans matelas… quoi de pire ? Une vache folle qui passe TOUTE LA NUIT à 5 mètres de la tente a beuglé tout ce qu’elle peut. Le réveil a été dur et matinal ! On remettra cela ce soir juste pour savoir si c’était un accident ou si c’est toujours comme ça !
Programme de la journée : s’aventurer dans la région des lacs. Départ frisquet dans le brouillard qui disparaitra vite pour laisser place à un large soleil et une température de 20°C. Autan le nord du Chili m’avait laissé sur ma faim, autan le sud s’annonce magnifique.
Volcan Llaima
Le parc national de Conguillio
Lorsque soudain…de la fumée sous le réservoir à essence. Je coupe tout et reste perplexe. Que faire ? Continuer et faire comme si j’avais rien vu ? Ben non, faut démonter sur le bord de la piste ! Démontage jusqu’au réservoir a essence pour me rendre compte qu’un câble électrique, celui de l’alternateur, s’est fait écraser sous le réservoir…et par ma faute ! Apres avoir changé la bougie deux jours plus tôt, à Santiago, avec un démontage du réservoir pour plus d’accès, je n’avais pas pris garde au passage du câble qui a force de vibrations s’est mis en court-circuit. J’ai également endommagé le câble de starter qui sera à remplacer. Qu’à cela ne tienne, je bricole le tout, remonte juste le réservoir et fait un essai avant d’installer tout le carénage. Vérification du bon fonctionnement de l’alternateur qui était en court-circuit à l’aide d’un testeur électrique qui me suit partout ! Tout est ok, je remonte tout le carénage (franchement pénible) et repart…1min avant arrêt complet du moteur ! Je garde mon calme, re-démonte le carénage jusqu’au réservoir…pour finalement me rendre compte que je n’avais pas ouvert le vanne d’essence du réservoir après l’avoir remonté. Re-montage du carénage…sans commentaires !
Ce soir camping sauvage au bord du lac Calafquen!
Aujourd´hui nous aurons parcourue 458km en 12h.
Jour 39 18/11/2013 KM12903 Conaripe - vers le sud.
Nuit tout aussi fraiche que la précédente, 5°C mais vue imprenable sur le lac!
Jolie parcours entre les lacs, la journée en photos :
Jour 40 19/11/2013 KM13144 Lago Ranco - vers le sud.
Apres une bonne nuit dans une auberge locale que voici :
Et après mettre aperçu en déjeunant dans la boulangerie du village que tout le monde était au courant de la présence d’un français au guidon d’une moto vénézuélienne passait par là…me voici une nouvelle fois sur la route des lacs, sous un soleil radieux et une température matinal aussi fraiche que les jours précédents !
La journée en photos :
Les routes empierrées sont partout dans cette partie du Chili
L’un des nombreux volcans de la route des lacs. On trouve également beaucoup d’eau thermales.
Et une station de ski, ouverte pour les randonneurs !
Arrivée à Puerto Montt, fin de la route et où il faudra embarquer dans plusieurs bateaux successifs afin de continuer mon chemin vers le sud en alternant routes de terre et navigations maritimes, c’est la fameuse route « australe ».
Jour 41 20/11/2013 KM13499 Puerto Montt - vers le sud.
Beaucoup de questions viennent à moi sur ce qui m’attend les prochains jours. Quand on regarde la carte, on se rend compte que….il en manque un grand morceau ! Il va falloir embarquer sur des navires ou barges pour franchir des tronçons maritimes. D’ailleurs le grand sud du Chili ne possède pas de routes, il faudra donc venir prochainement cote argentin pour continuer sur la terre ferme, bien que des bateaux relient Puerto Montt a Ushuaia. Pas de grandes agglomérations non plus jusqu’Ushuaia (quelques milliers de kilomètres à peine). Juste quelques villages ou petites villes, l’autonomie ne sera probablement pas un vain mot.
Apres une nuit confortable dans un petit hôtel, ne sachant pas ce qui m’attend pour la suite…
La journée en photo !
Après 60km de piste, le premier tronçon maritime :
Embarquent camions, voitures…
Et une moto !
Et vogue la galère accompagnée de dauphins !
Après une heure de navigation, retour sur la terre ferme pour 60km de piste avant un nouveau tronçon maritime. Et là pas de chance, un seul bateau par jour qui est parti il y a tout juste une heure ! Du coup je pars à la recherche d’un hébergement pour passer la nuit…
Par chance j’ai déjà mes tickets pour les deux prochains tronçons maritimes qui occuperont pratiquement l’ensemble de la journée de demain.
Jour 42 21/11/2013 KM13676 Hornopiren- vers le sud.
Récit d’une journée maritime… en photos !
Arrivée du seul bateau journalier…
J’embarque avec 3 allemands. Une Honda Africa Twin, une vieille BMW de 88 et une autre plus récente de 2003 (GS650). Cette dernière a des problèmes de surchauffe moteur….vive la Kawa « premier prix » et qui marche très bien !
Et après deux tronçon maritimes, de retour sur les magnifiques pistes de la route Australe.
Un bout de goudron…
Et faute de trouver mieux, camping sauvage au bord d’un torrent ! La nuit s’annonce fraiche !
Jour 43 22/11/2013 KM13723 Puerto Cardenas- vers le sud.
La journée en photo !
Après une nouvelle nuit trop fraiche à mon gout, réveil sous la pluie qui m’accompagnera une bonne partie de la journée !
Pour les fans de chemins, dépêchez-vous, le Chili goudronne tout !
Les nouvelles infrastructures de la route Austral…
Un village fantôme…
Même par temps de pluie, les paysages sont toujours aussi beaux!
Et comme toujours inspection de la moto entre chaque étape. Graissage de la chaine, remplacement des plaquettes de frein arrière et…la mauvaise surprise du jour…je vous laisse deviner….casse du cadre de la moto au niveau du porte bagage arrière. Je crois que si vous aviez vu ma tête…. J’avais eu beau avoir lu dans de nombreux récits de voyageurs que les passages chez les soudeurs étaient courants, cela ne mettait jamais arrivé et encore moins concernant le châssis !
Mis en place d’un poste à souder rudimentaire :
Avec une main experte, notre professionnel ressoude le tube puis le renforce afin d’obtenir une résistance théorique égale ou supérieur au montage l’origine : ingénieurs de Kawasaki, il y a quelque chose à revoir !
Jour 44 23/11/2013 KM14135 Coyhaique- vers la frontière Chili - Argentine.
La journée en photos, humide avec éclaircies !
Et ce soir nuit en dortoir a la frontière, toujours en galère pour trouver une assurance !
Jour 45 24/11/2013 KM14519 Frontière Chili – Argentine (los Antiguos)- vers le sud.
Une journée mémorable et riche en émotions. Apres avoir appris à ma grande déception que la fameuse route 40, celle qui mène a Ushuaia, a été goudronnée dans son ensemble, je déplie anxieux ma carte IGN a la recherche d’une piste « alternative »… et je la trouve !
La journée en photos !
Départ sur une piste locale, la « 41 »
Rapidement le temps se gâte et la température baisse…
La pluie se transforme en neige, il fait tout juste 0°C !
Les heures passent et le soleil refait son apparition. Au vue de l’état du chemin, il n’est pas très utilisé…serais-je perdu ?
Je perds á plusieurs reprises mon chemin. Les intersections se succèdent les unes derrière les autres sans aucun panneaux.
C’est par là ?
Aujourd’hui 454km en 13h !
hatico37 piéton
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Sujet: Tour de l'Amérique du sud en KLR part IV Lun 26 Mai - 1:43
Jour 46 25/11/2013 KM14973 Gobernador Gregores - vers le sud.
Un groupe de BMW’ist en réunion de crise ce matin au petit déjeuner. Parait-il qu’il y aurait un bout de la route 40 (celle qui descend vers Ushuaia) sans goudron et avec de la boue…comment va on faire ? Décision unanime est prise, les 1200 « adventure » de BMW feront un détour de presque 200km afin de ne pas salir les montures flambants neuves ! Et il n’en fallait pas plus pour me décider de découvre la route 40, enfin !
Un dernier tronçon de la fameuse route 40 sans goudron…
Cependant les 70km seront vites avalés…à la recherche d’une route de « campagne » je tente ma chance sur la « 65 »….que voici en photos !
Malheureusement, après 60km en pleine nature, la trace se perd et dois faire demi-tour…
Quelque part dans le fond, le Fitz Roy….
Jour 47 26/11/2013 KM15501 Calafate
Journée de repos, entretien de la moto (vidange) et découverte du glacier Perito Moreno :
Jour 48 27/11/2013 KM15660 Calafate – Vers le sud
Terrible journée aujourd’hui ! Départ en milieu de matinée de Calafate avec pour objectif Natales (Chili), en empruntant bien sûr le plus possible de pistes et chemins de traverse. C’était sans compter sur ce vent qui s’est brusquement levé, semblable a une petite tempête. La route qui part de Calafate se dirige plein Est et justement le vent, ce matin et encore au moment où je rédige ce témoignage, vient plein Ouest. Facile de partir dos au vent jusqu’à ma première pose photo…impossible de s’arrêter et de maintenir la moto debout…je continue ! Je voulais prendre en photo la visibilité réduite a quelques mètres dans ces nuages de poussières…que fais-je-la ? On avait beau m’avoir prévenu de ce type de phénomènes, c’est la première fois pour moi sur deux roues ! Voilà, le problème a été pour prendre la piste N°2, nord – Sud. Me voilà, fesses à l’extérieur de la moto, sur ma droite, sur une piste gravillonnée qui ne m’a en rien facilité la tâche, à prier pour parcourir les 120km restant avant le prochain refuge routier, travers au vent. Le plus stressant c’est de savoir que si on s’arrête, si on réduit la vitesse, on tombe immédiatement incapable de tenir la moto. Pas de stop, presque personne sur cette piste, j’arrive tant bien que mal a « Esperansa », un refuge routier. L’endroit n’est pas attrayant mais sécurisant. Il faut prendre une décision….que faire ? La suite de la route se présente face au vent sur 100km puis 50km travers aux éléments déchainés mais proche des montagnes Chiliennes, peut être à l’abri ? Je ne peux pas me résoudre à rester ici, je n’ai d’ailleurs même pas envisagé cette option et me voilà reparti face au vent. Horreur, je ne suis plus capable de tenir la moto et me refugie derrière une colline après 20km. J’étudie une solution. La moto, même à l’ abri de la colline, peine à tenir sur la béquille, moto face au vent. Moi, je suis presque incapable de marcher hors de cet abri naturel. Je reste planté la presque 30 min avant de me décider. Combien de jours durera ce temps ? Rester au refuge routier plusieurs jours ne m’enchante guerre ! Je décide finalement de prendre la direction de Rio Gallegos, plein Est, à environ 160km et de rouler dos au vent. Je vous passerai les détails, le stress pour croiser voitures et quelques rares camions….j’ai rarement peur mais là, je suis allé au-delà de mes limites ! Arrivé à bon port et dans l’attente d’une amélioration météo !
Jour 49 28/11/2013 KM16132 Stand by météo
Après avoir consulté la météo, j’ai su que les vents ont atteint 102km/h hier ce qui correspond bien à une tempête et je comprends mieux mes difficultés. Aujourd’hui les vents oscillent entre 80/90km/h, donc on reste aux abris ! Demain un petit 50km/h me permettra de reprendre la route !
Jour 50 29/11/2013 KM16132 Rio Gallegos (Argentine) – Natales (Cjili)
Le vent laisse place à la pluie qui me permet enfin de repartir. Petite journée et passage de la frontière Argentine - Chili avec quelques difficultés pour grève des douaniers !
Jour 51 30/11/2013 KM16405 Natales - parc naturel Torres del Paine – Punta Arena
La journée en photos :
Découverte du parc Torres del Paine
L’immensité de la Patagonie !
Jour 52 01/12/2013 KM17033 Punta Arena (Chili) – Ushuaia (Argentine)
La journée en photos !
La bateau arrive pour me permettre de traverser le célèbre canal de Magellan.
J’embarque avec une autre KLR
De l’autre côté la « TERRE DE FEU »
Les premiers tours de roues en Terre de Feu…
A l’approche d’Ushuaia la végétation change radicalement…
Arrivée en fin d’après-midi a Ushuaia, le but du voyage! Voici plusieurs jours que je tournais autour du but entre Chili et Argentine. Arrêt pendant 1 semaine sur place, jusqu’au 09/12 puis départ vers Montevideo (Uruguay) a quelques 3200km en trace direct….ce que nous éviterons a tout prix !
Jour 53- 59 02-08/12/2013 KM17549 Ushuaia (Argentine)
Une semaine a Ushuaia agrémenté de pluie, neige (2 jours !) et vent fort mais quelques éclaircies ont malgré tout permis la visite des lieux !
Jour 60 09/12/2013 KM17549 Ushuaia – Vers le nord
Objectif Montevideo dans 10 jours et environ 4000-5000km de route. Quelques soucis mécaniques avec le moteur qui englouti de plus en plus d’huile (pas bon signe !), espérons que cela ne modifiera pas le programme !
Remonté plein nord pour échapper à une nouvelle tempête annoncée pour demain. Passage en ferry depuis la « Terre de Feu » vers le Chili puis retour en Argentine. Nuit en « camping sauvage ».
hatico37 piéton
Messages : 14 Points : 22 Date d'inscription : 05/06/2013
Sujet: Tour de l'Amérique du sud en KLR part V Lun 26 Mai - 1:45
Jour 61 10/12/2013 KM18273 Rio Gallegos – Vers le nord
Ruée vers le nord toujours pour éviter cette tempête annoncée pour cette après-midi sur la zone sud Argentine. 918km de ligne droite en 14h de route :
Jour 62 11/12/2013 KM19191 Sarmiento – Vers le nord
La journée en photos :
Hors « route goudronnée » en pleine Patagonie…
A gauche…à droite ? Attention, prochaine station dans 250km si vous choisissez le bon côté, dans le cas contraire faudra pousser !
Le chemin se rétrécie…vous aviez dit à gauche ?
Et recasse du châssis au niveau du porte bagage. La dernière réparation avait été « garantie » et effectivement le tube a cassé juste après le renfort posé il y a deux semaines en arrière. Cette nouvelle réparation est elle aussi garantie….
Ce soir camping sauvage…
Et rédaction du compte rendu journalier qui sera envoyé lorsque j’aurai accès a internet !
Jour 63 12/12/2013 KM19619 Lago Vintter – Vers le nord
La journée en photos…à l’approche des Andes le paysage change radicalement :
La première crevaison sur le bord de piste. Un pneu de moto c’est plus difficile a réparer qu’un pneu de velo !
Ce qu’il reste de la chambre à air…j’en ai une de rechange ! D’ailleurs j’ai même un pneu neuf, démonte pneu, bombe anti crevaison, rustines, pompe a air…
Apres quelques heures de galère, ça roule !
Jour 64 13/12/2013 KM19964 Bariloche, journée de repos
Jour 65 14/12/2013 KM19964 Bariloche, vers le nord-est
La journée en photos :
A l’approche de San Martin de los Andes…
A la recherche de mon terrain de camping…
Perdu dans la nature….
Et au bord d’une rivière où une petite baignade s’impose pour fêter mon retour vers des terres beaucoup plus chaudes que les jours précédents…
Jour 66 15/12/2013 KM20463 Paso « el Indio », vers le Nord-est
La journée en photos…
La chaleur est hallucinante, proche de 40°C…
350km de piste….
Nuit en campement sauvage…
Jour 67 16/12/2013 KM21252 Pichi Mahuida vers le Nord-est
Le temps se faisant court pour arriver jusque Montevideo, je prends la décision d’abandonner les pistes pour les « départementales » locales…
Jour 68 17/12/2013 KM21976 El Saladillo - vers Uruguay
Passage de l’Argentine vers l’Uruguay…
Les dernières pistes avant Montevideo…
Jour 69 18/12/2013 KM22701 Trinidad (Uruguay) - Montevideo
Arrivée a Montevideo et terminus pendant 3 semaines. Nous nous retrouvons a partir de 10 janvier!
Jour 70 19/12/2013 KM22910 Montevideo
Deuxième bilan technique :
KLR 2013: 22910km en 70 jours Kilométrage de la moto : 35500km Conso moyenne : 5L/100km. Pneu av : Pirelli MT90 (A/T) a 75% d’usure, aucune crevaison (22910km). Pneu ar : Pirelli MT60 (A/T) 2em pneu monté au Chili , 1 crevaison, changé la semaine dernière après 8500km de lignes droites (mort prématurée). Chambres à air d’origine Dunlop très bonne résistance. Chaine et système de transmission : Pignon coté Moteur : 60% d'usure après 11270km (posé neuf au Chili). Pignon d’origine coté roue : 35% d’usure à 11270km (posé neuf au Chili). Chaine DID : 40% d'usure après 11270km (posé neuf au Chili). Note : en usage TT l’usure de la chaine est extrêmement rapide. Freinage : RAS. Câbles (accélérateur, embrayage) RAS et aucun réglage nécessaire. A l’inverse, il a fallu reprendre le câble de starter qui était a l'origine de difficultés de démarrage a froid. Huile : 20W50 ou 15W50 en fonction de ce que l'on peut trouver. Remplacement tous les 4000km, conso moyenne approximative de 1l a 1.5L /1000km en fonction des conditions de roulage. Système de porte bagage rigide : mauvaise tenu en TT et aux vibrations, usure précoce (Givi). Système de prote bagage souple : bonne tenue en TT et aux vibrations cependant mauvaise résistance aux attaques extérieurs (pluie, sel, soleil). Filtre à air en mousse : se bouche rapidement mais très facile et pratique à nettoyer, une garantie d’autonomie en voyage. Systeme de refroidissement: RAS, niveau dans le bocal identique depuis la première mise en circulation de la moto. Usure anormale ou précoce: Roulement de direction avec un point dure en position centrale.
Prochaine étape:
Me voici de retour pour la suite et fin de ce voyage autour de l’Amérique du sud au guidon de ma Kawasaki KLR650. Départ prévu au plus tard ce weekend de Montevideo (Uruguay) direction Merida (Venezuela) avec environ 9.000-10.000km en trace (presque) direct et 3 voire 4 semaines maximum de route. Pourquoi si vite ? Parce je dois être au Venezuela au plus tard la première semaine de Février. Je reviendrai, c’est promis, avec du temps devant moi…dans quelques mois, pour (re)découvrir le Brésil. Les difficultés du programme ? Majeure…traversée du Brésil du sud au nord, en pleine période des pluies, actuellement avec de fortes inondations. La route traverse en plein cœur la forêt amazonienne ! Doute également sur la faisabilité du tronçon Porto velio – Manaus réputé très difficile voir infranchissable a cette période de l’année. Peut-être en bateau ? Me voici a une vidange et quelques réglages du départ, dans quelques heures je retrouve la moto gardée par la famille d’un voisin…tout s’arrange toujours en Amérique latine !
Jour 71 10/01/2014 KM22910 Montevideo – vers le nord
Au programme du jour…éclaircies, pluie, averse, orage, tonnerre, éclairs….la traversée du Brésil en période des pluies est très prometteuse ! Retrouvaille avec ma machine ce matin sans mauvaises surprises. Préparatifs avec vidange& contrôles habituels.
De retour sur les routes Uruguayennes direction plein nord, entre deux averses…
Passage de la douane et surprise…les douaniers Uruguayen ne me demandent même pas de faire la sortie de la moto ( ?) et plus curieux encore, pas de papier de douane à l’entrée cote Brésil ( ?) toujours pour la moto…espérons qu’il ne s’agisse pas d’un mal entendu !
Jour 72 11/01/2014 KM23456 Bagé (Brésil) – vers le nord
Au programme du jour…éclaircies, pluie, averse, orage, tonnerre, éclairs…et même brouillard par endroits, boue… Comprenez-moi, pas beaucoup de photos ces jours ci….il aurait fallu prévoir un appareil photo 100% étanche pour attraper quelques clichés ! Imaginez-vous quelques centimètres d’eau boueuse sur les routes, croiser des camions fous qui vous recouvrent de la tête aux pieds….on dirait un pilote de moto recouvert de Nutella…apetissant ? La bonne nouvelle c’est qu’avec la tiédeur ambiante je ne souffre pas du froid, même mouillé ! Et pour couronner le tout et terminé d’enfoncer le clou, le porte bagage « étanche » Givi avec les papiers, permis, carte grise, les affaires (la fameuse boite grise sur l’arrière de la moto)…s’est rempli de deux centimètres d’eau !
Courte pose entre deux épisodes pluvieux :
Aujourd’hui, 983km (record battu !) en 13h.
Jour 73 12/01/2014 KM24439 Cascavel– Campo Grande
Au programme du jour…temps couvert mais pas de pluie ! Formidable !
Voici la photo qui résume le paysage d’aujourd’hui, pareil qu’hier et probablement que celui demain ! Les kilomètres défilent…
Jour 74 13/01/2014 KM25105 Campo Grande – Vers le nord (ouest)
La « routine » du « voyageur »…
Réveil matinal et chargement de la moto…il fait encore nuit.
Le jour se lève à peine, je reprends la route…sous la pluie !
Pluies, averses…brouillard ?
Jour 75 14/01/2014 KM26038 Caceres – Repos!
Journée off dans cette jolie petite ville. J’en ai profité pour faire le vaccin contre la fièvre jaune (il était temps !) et partir à la recherche d’une assurance pour la moto qui roule sans depuis la Bolivie ! Même réponse qu’à chaque fois, on ne peut pas assurer une moto qui n’est pas immatriculé dans le pays…on fera sans ! Lors des contrôles routiers relativement fréquents, je sors mon assurance du Venezuela, seulement valide au Venezuela…et jusque maintenant je m’en suis bien sortie ainsi ! Croisons les doigts. Il n’existe pas, à ma connaissance, de solution.
hatico37 piéton
Messages : 14 Points : 22 Date d'inscription : 05/06/2013
Sujet: Tour de l'Amérique du sud en KLR part VI Lun 26 Mai - 1:51
Jour 76 15/01/2014 KM26038 Caceres – en direction de Porto Velho
La routine…départ matinal, de nuit, grosses averses et éclaircies et arrivée de nuit à Porto Velho !
Levé de soleil sur la route :
Plein d’essence dans une station douteuse…
Aujourd’hui 1257KM (record pulvérisé !) en 14h, et 2L d’huile brulé (autre triste record pulvérisé!). J’en suis rendu, à chaque plein d’essence, de mettre 1/4L d’huile au-dessus du niveau maxi (je vois d’ici les poils de certain qui s’hérissent, d’autres qui se demandent de quoi je parle) pour ne pas descendre en dessous du niveau mini d’huile avant la fin de réservoir d’essence !
Jour 77 16/01/2014 KM27295 Porto Velho –Humaita
Petite journée de transfert aujourd’hui…et traversée du Rio Madeira en barge :
Le pont...en construction!
Demain c’est le grand jour, la fameuse traversée vers Manaus. Environ 550 kilomètres à travers la forêt amazonienne sans rien…pas de route, pas de station essence, pas d’endroit où dormir…RIEN de RIEN. C’est comme le seigneur des agneaux et les chemins maudits dans la forêt. On rentre et on ne sait pas de quel côté on sortira ! Il faut compter au minimum 3 jours si tout se passe bien (avis pour maman). Par contre les Jaguars et pitons sont nombreux parait-il. Impossible de dormir en tente en pleine forêt !
La rumeur en ville parle d’un Japonais qui a fait la tentative la semaine dernière…et se fut un échec, il est revenu sur ses pas, trop difficile.
Alors je prépare, réserve de nourriture, eau, essence, huile (moteur !) sans toutefois trop surcharger…pas facile ! Je tomberai au moins 30 fois à terre d’ici Manaus et il faut prévoir d’être capable de remettre debout la moto.
Je suis dans le même état qu’avant de traverser le Salar de Bolivie, un gamin surexcité qui se jette dans la gueule du loup…peut être reviendrai je demain soir tout triste de ne pas avoir réussi ? Au moins j’aurai essayé. Et puis de toute façon, il n’y a pas d’autres routes !
Jour 78 17/01/2014 KM27495 Humaitá – en direction de Manaus
J’ai passé la veille au soir dans les préparatifs et à chercher sur internet des informations. Il y a un français qui a fait la même expédition voici tout juste un an, donc avec la même météorologie (point important, nous sommes au plus fort de la période des pluies). Il parle de problèmes d’autonomie d’essence - il est tombé en panne sèche avec 30Litres au départ - avec un moteur 650cc, une Kawasaki Versys pour les connaisseurs. Quelques photos de bourbiers géants…moto bloquée dans des ornières sans possibilité de la sortir seul (et il était seul !) …rien de rassurant mais rien de mieux pour me donner envie d’y aller ! Par chance, entre deux bouchées sur mon hamburger hier au soir, je rencontre les deux fameux motard de Humaita ; quelques milliers d’habitants à peine, tout le monde se connait. Je leur fais part de mon projet…ils ouvrent grand les yeux et me disent sans plus y réfléchir : impossible, c’est trop dure, ce n’est pas la bonne époque ! Le Brésil est en pleine période des pluies, beaucoup de morts suite aux inondations actuelles. Prends le bateau, il n’y a pas d’alternative ! Et on commence à parler de tout et de rien…beaucoup de questions de leur part…tu viens d’où, tu roules avec quoi…ah ? Cette moto si pourrait peut-être passer mais… -tes pneus ? -Mes pneus ? Mixte, route et terre en fin de vie les deux (Pirelli MT60). -Impossible, tu ne feras pas 100km, même s’ils étaient neufs. En plus, si tu glisses à chaque accélération, tu bruleras toute ton essence et d’en tous les cas de figure tu n’arriveras nul par ! Et je n’ose imaginer le poids de tous tes bagages. Par contre, si tu achètes des pneus type Cross (pour la boue), tu as 20% de chance d’y arriver. -On trouve ça par ici ? Combien ? -On se retrouve demain matin 6h pour les chercher ensemble, j’ai des amis qui peuvent aider ! (note demain était pour aujourd’hui jour 78). Me voilà donc aujourd’hui, 6h du matin à la recherche de mes deux collègues. Nous sillonnons l’ensemble de cette petite bourgade et trouvons « notre bonheur » : 2 pneus chinois type cross a 40 Euros chacun, qui seront revendu à mon arrivée à Manaus ou bien à mon retour ici si je ne passe pas !
La journée en photo :
Les nouveaux pneus…
La moto probablement trop chargée et les deux anciens pneus qui seront remontés après cette étape :
Grosse surprise avec ce nouveau type de pneu que je ne connais. Sur la route ils donnent l’impression de rouler crevé…rien de rassurant…je ne dépasserais pas le 70km/h avec ces trucs !
Le seul panneau qui indique Manaus a 640km…mais de quelles routes ?
Au loin un orage…j’en profite pour faire une pause !
Très vite la route se dégrade…
Avec la fin du goudron…
La pluie n’arrangeant rien !
Un pont en bois…
J’arrive au dernier village pour remplir le maximum d’essence (à 100km de Humaita). 29 litres, pas une goutte de plus, je n’ai plus de place. J’utilise pour cela des bouteilles de Coca cola que je garde dans le top case. Côté huile, je la stock dans les pneus :
La boue fait son apparition…
Pas facile avec les bagages hauts placés sur la moto…je découvre avec bonheur l’intérêt des pneus cross. Ils « flottent » sur la boue mais conservent une très bonne adhérence même dans les pires conditions. Je suis très agréablement surpris…achat rentabilisé !
Sans commentaires…
Un autre…
Où dort-on avec les Pitons et Jaguars puisque qu’en pleine forêt c’est impossible ? Dans les antennes relais, placées tous les 40km. Elles sont bien naturellement fermées mais on trouve toujours moyen d’y rentrer avec la tente, la moto restant dehors. Un repère important pour les voyageurs, le portail indique la distance restant à parcourir jusque Manaus, ce soir nous sommes à l’antenne du kilomètre 535. Mes deux conseillés motards ont lourdement insisté : à partir de 16h il faut absolument chercher un abri. La nuit tombe à 18h et en cas de problème avec la mot, une difficulté dans un bourbier, tu te fais attraper par la nuit ! En plus des animaux dangereux, il est impossible de franchir l’un des très nombreux ponts (tous les 5km en moyenne), surtout s’il pleut.
Et je monte même la tente à l’abri de la pluie, un must ! Un cours d’eau tout proche me permettra de me « baigner » avant un repas simple mais énergétique.
Jour 79 18/01/2014 KM27632 Humaita vers Manaus KM137, antenne du KM535
La journée en photos :
Réveil sous la pluie, c’est une aubaine qui me permet de me doucher sans difficultés.
Et chargement de la moto :
Une famille dans un cabanon tout proche m’invite à prendre un café chez eux. L’accueil est très chaleureux et parlons pendant près de deux heures ! Un spectacle relativement rare s’offre à moi. Alors que je mange ma dernière tartine de margarine de pain offerte par mes hôtes, un rapace (je ne connais pas le nom exact, désolé pour les puristes) englouti presque sous nos yeux une petite poule qui passait par là. Les dures lois de la nature !
Une glaise mouillée très glissante sur un chemin légèrement en dévers et c’est la moto qui part où elle veut !
Quelques restes de goudron, de l’époque de la construction des antennes relais. Un projet prévoit que la route soit refaite dans les prochains mois…( ?)
Cette étape étant une épreuve d’endurance pour moi et la moto, je m’arrête régulièrement pour manger et m’hydrater.
Une curiosité qui n’a d’intérêt que pour ceux qui se lanceront dans cette épreuve, une ligne téléphonique relie tous les relais les uns aux autres. Les poteaux en bois sont (presque) tous numérotés de 1 à 250 environ, sachant que la numération retombe à 0 à chaque antenne. Cela permet de savoir où se trouve l’abri le plus proche…
Vers 13h j’arrive à bout de mes forces. J’ai la tête qui tourne, je me sens nauséeux…ça ne va plus ! En cause cette chaleur humide et ma combinaison de moto…je surchauffe ! N’imaginez pas vous mettre à l’ombre dans la foret, elle est impénétrable et inondée. Je prends rapidement refuge sous un pont et me baigne presque tout habillé ! Je ne repartirai qu’une heures plus tard. La famille de ce matin m’a expliqué qu’il est possible de se baigner dès que l’eau n’est pas stagnante, bon à savoir. La photo de mon thermomètre, 37°C…
La série des ponts pourris…
Une multitude de papillons…
La piste sans le moindre virage, impossible de se perdre !
Les « bourbiers »…un must ! J’ai tordu ma pédale de frein arrière dans une de ces ornières !
Imaginez-vous avec le poids des bagages dans ces trucs boueux…
Un pont « collectore »…impossible de nuit !
Sans commentaires…
Un de plus !
Et arrivée au « refuge » tout juste 30min avant la nuit, sous une averse. Un contrôle rapide de la moto me permet de me rendre compte qu’aussi bien les freins AV que AR sont HS. Heureusement il me reste un jeu complet de plaquettes…
Séance mécanique !
Aujourd’hui nous aurons parcouru 181km en 8h, soit 22km/h de moyenne !
Jour 80 19/01/2014 KM27813 Humaita vers Manaus KM318
La journée en photos…
Un nouveau pont dans la série « collectore ». La moto est à l’arrêt en équilibre car je déplace les planches pour faire le chemin au fur et à mesure…
Petite brume ce matin vers 07h00 AM :
Encore un arbre en travers de la route :
Celui-ci s’affaisse dangereusement :
Et pour le troisième jour consécutif la boue très est présente :
Par endroit, il y a plus de 70cm d’eau et je plonge avec la moto. Impossible de savoir la profondeur avant d’y renter !
Passage d’une rivière sur une barge pour moi tout seul ! Petit village où je réussi à acheter 4L d’essence ! Il reste 150km jusque Careiro, seule station essence d’ici à Manaus.
Reste plus que 100km de ca :
Petite pause, la chaleur avec la combinaison de moto et les efforts physiques est étouffante :
Le sol en toute part s’enfonce de plusieurs centimètres justes à poser le pied par terre. Je suis à bout de fatigue ! La moto « navigue » dans la boue et va un peu près où elle veut ! La progression est particulièrement lente.
Plus que 100km pour rejoindre Manaus par une route désormais goudronnée, ville de plus de 2.000.000 d’habitants. Dans l’état ou je me trouve (boue de la tête aux pieds, fatigue…) je me pose dans le village de Careiro où il sera plus simple de me « re-civiliser » en douceur et sans internet!
Un petit bilan technique de cette étape hors du commun :
Le plus dure ? Les ponts, la chaleur, l’angoisse de ne pas avoir assez d’essence ! Finalement les 4 derniers litres achetés au passage en barge n’auront pas été nécessaire, je suis arrivé avec 3 litre dans le réservoir sur les 29L du départ (23 litres réservoir + 6 litres dans des bouteilles de Coca-Cola), le plein ayant été fait 100km après Humaitá dans un tout petit village qui n’apparait pas sur la carte IGN (la carte IGN indique d’ailleurs des villages qui n’existe pas/plus). Coté nourriture il me reste suffisamment pour minimum 24h de plus ( !) et côté huile moteur, celui–ci n’a strictement rien brulé en 3 jours, ce moteur étant à son aise dans ce type d’utilisation ! Le seul conseil que je pourrais donner aux futurs candidats, c’est le même que l’on m’a fait avant le départ : si vous voyagez en période des pluies, les pneus boue sont strictement indispensables. Sans cela je ne pense pas que je serais arrivé de l’autre côté. De plus cet investissement est toujours moins chère que de prendre le bateau pour parcourir ce trajet. Et prévoyez une bonne protection pour le carter moteur, j’ai « tapé » sur des pierre de tout le poids de la moto des dizaines de fois !
Jour 81 20/01/2014 KM28082 Careiro - Manaus KM587
Journée bien occupée entre le changement des pneus dans une « boutique » en terre battu et leur vente (40% du prix d’achat), vidange, transfert vers Manaus… Passage en barge vers Manaus, 1h de navigation :
Jour 82 21/01/2014 KM28199 Manaus - repos
Jour 83 22/01/2014 KM28199 Manaus – Boa Vista
Journée « t’as deux routes en tout et pour tout au nord de Manaus et tu réussi à ne pas prendre la bonne ! Le boulet » Oui, c’est ce qu’il se passe quand tout est trop simple…on néglige et on roule ! Il m’aura fallu 174km pour me rendre compte que je n’allais pas dans la bonne direction (record pulvérisé !). Faut dire que les panneaux se font rares par ici ! Donc retour à Manaus ( 2 X 174km) et je repart dans le bonne direction ! Sans commentaire !
La route à travers la foret et traversée d’une réserve indigène:
Jour 84 23/01/2014 KM29028 quelque part je ne sais où – vers le Venezuela
Les premières montagnes a l’approche de la frontière Vénézuélienne :
A vos calculatrices : 0.99 Bolivars pour 14 litres d’essence. Au dernier distributeur de billet au Brésil, la banque m’a donnée 3 Réales contre 1 Euro. A la frontière du Brésil/Venezuela, j’ai changé 1 real contre 26 Bolivars… Le prix du litre d’essence au Venezuela, en Euro ? Vous n’y croyez pas ? Si, c’est gratuit ! Idem concernant le gaz, l’eau courante, l’électricité….par contre une Renault Logane coute plus de 90.000USD et plusieurs années sur liste d’attente : on ne peut pas tout avoir !
Le Roraima, un tepuys (montagne a toit plat) très connu pour ses trekkings.
Jour 85 24/01/2014 KM29958 Tumeremo (Venezuela) – Valle de la Pasca
Le Venezuela en photos sur: http://fr-venezuela-forum.forumactif.com/t24-gran-sabana-puerto-ayacucho-a-moto
Jour 86 25/01/2014 KM30992 San Carlos – Mérida et fin!
Sujet: Re: Tour de l'Amérique du sud en KLR part I Lun 26 Mai - 23:15
Trop long pour lire d'une traite, mais génial!!!! Merci pour ce beau récit, et vivement la suite de la lecture!
sv063 piéton
Messages : 16 Points : 20 Date d'inscription : 18/04/2014 Age : 56 Localisation : ISSOIRE 63
Sujet: Re: Tour de l'Amérique du sud en KLR part I Jeu 29 Mai - 0:45
Magnifique et vraiment chapeau... j'ai commencé à mettre le nez dedans et n'ai pas pu m'arrêter avant la fin !!! Un seul mot à toi et ta monture : BRAVO
Sujet: Re: Tour de l'Amérique du sud en KLR part I Ven 30 Mai - 8:42
Moi, j'aimerais bien avoir une petite liste de ce que tu as emporté avec toi (outils, logistique type réchaud nourriture...., vêtements...) et l'organisation de ta bagagerie.
hatico37 piéton
Messages : 14 Points : 22 Date d'inscription : 05/06/2013
Sujet: Le Bilan Dim 1 Juin - 23:41
sylv1 a écrit:
Moi, j'aimerais bien avoir une petite liste de ce que tu as emporté avec toi (outils, logistique type réchaud nourriture...., vêtements...) et l'organisation de ta bagagerie.
Bilan N°1, la moto!
KLR 2013: 31360km en 86 jours Kilométrage de la moto : 43953km Conso moyenne (essence!) : 5L/100km. Pneu av : Pirelli MT90 (A/T) a 95% d’usure, aucune crevaison (31360km!!!!). Pneu ar : Pirelli MT60 (A/T) 3em pneu monté en Argentine , aucune crevaison, 95% d'usure après 11740km. Chambres à air d’origine Dunlop très bonne résistance. Chaine et système de transmission : Pignon coté Moteur : 95% d'usure après 20190km (posé neuf au Chili), pièce générique (JT). Pignon d’origine coté roue : 80% d’usure à 20190km (posé neuf au Chili), pièce générique (JT). Chaine DID : 100% d'usure après 20190km (posé neuf au Chili). La palette de sécurité qui maintient le maillon a attache rapide est partie, cependant la chaine ne s'est pas ouverte...heureusement! Note : en usage TT l’usure de la chaine est extrêmement rapide. Freinage : RAS. Câbles (accélérateur, embrayage) RAS et aucun réglage nécessaire. Huile : 20W50 ou 15W50 en fonction de ce que l'on peut trouver. Remplacement tous les 4000km, conso moyenne approximative de 1,5l a 2.0L /1000km en fonction des conditions de roulage. Système de porte bagage rigide : mauvaise tenu en TT et aux vibrations, usure précoce (Givi), n'est pas étanche, pèse lourd même a vide...je ne peu pas recommander ce système. Système de porte bagage souple : bonne tenue en TT et aux vibrations cependant mauvaise résistance aux attaques extérieurs (pluie, sel, soleil). Prix d'achat (100USD) IMBATTABLE. Filtre à air en mousse : se bouche rapidement mais très facile et pratique à nettoyer, une garantie d’autonomie en voyage. Systeme de refroidissement: RAS, niveau dans le bocal identique depuis la première mise en circulation de la moto. Très bon fonctionnement. Usure anormale ou précoce: Roulement de direction avec un point dure en position centrale suite a un usage en TT au Pérou dans des conditions difficiles et moto chargée...a la limite entre usure précoce et utilisation trop intensive. Compteur de vitesse: lecture parfois erronée, je n'ai pas encore démonté afin de déterminer s'il s'agit d'une usure précoce ou bien d'un facteur extérieur comme la poussière par exemple.
Bilan N°2 : organisation, préparatifs, modifications de la moto.
Liste des bagages
Tente & duvet 1 paire de chaussure type basket. Papier de la moto, permis de conduire, passeports etc. Huile moteur (1L) Carte routières IGN et le porte carte. Pas de GPS. Une bouteille d'eau. Cordages pour attacher les petits extras ou lorsque le porte bagage casse...indispensable! Lampe torche. Graisse pour roulement. Outils électriques : testeur, câbles de petit diamètre pour les petites réparations et deux câbles de batterie pour un éventuel démarrage sur une deuxième batterie, ampoule phare av, domino, scotch électrique (souvent utilisé, indispensable) Pièces de rechange : filtre a huile, plaquettes de frein, kit chaine, quelques vis, câbles embrayage et accélérateur, bougie d'allumage. Pneumatiques : deux bombe anti crevaison, démonte pneu, rustines, pompe a vélo, deux chambres a air type cross renforcées. Outils de base pour démonter tout le carénage, les pneus et réaliser l'entretien habituel de la moto dont un remplacement de kit chaine. Pas de « gros outillages » trop lourd et encombrant. Affaires personnelles (7 slips et chaussettes) et l'ordinateur.
Préparatifs de la moto:
Sabot moteur renforcé, très sécurisant. Béquille centrale INDISPENSABLE pour l'entretien et les crevaisons, protection des commandes de guidon, protection du phare avant, barre de renfort sur les cotés en cas de chute, évite d'emporter le carénage et le radiateur moteur.
Les modifications que j'apporterai a la moto si c'était a refaire?
Mon organisation de bagages était trop haut sur la moto, l'idéale étant de ne pas monter au dessus de la selle. Je remplacerai les rlts a cage ouverte de la roue arrière par des roulement a cage fermée! Quelqu'un de Kawa qui m'explique l’intérêt? Tout le reste est ok.
Rédaction du journal :
Oui, c'est LE point difficile, le temps! Quand je roule comme aujourd'hui plus de 1000km ( a 100km/h, c'est une KLR!), soit près de 14/15h de route, trouver oú dormir, faire le suivit de l'agence (et oui, ma petite agence tourne 7/7 même quand je ne suis pas la avec les difficultés normales et habituels avec les clients, les employés...), réviser la moto (qui a d’ailleurs sa chaine complètement HS, je ne suis pas sure d'arriver a Mérida) reste....5/6h pour dormir? Le diario que vous suivez (il est publié sur trois forums) est fait au jour le jour afin d’être plus vivant et de mieux partager les angoisses et problèmes en direct. Si je n'ai pas internet, le rédaction se fait normalement et la publication est retardée! Toute une organisation!
Bilan N°3 : budget
Un budget global....en v'la une question pas si facile!
Si l'on vient de France, en plus de l'achat de la moto de ses rêves, il faudra prévoir la préparation (voir Bilan N°3) et le transport par bateau qui se fait facilement vers le Brésil/Colombie/Uruguay/Chili* (environ 1000/1500Euros?). Une option est d'acheter la moto en Guyane Française ce qui simplifie terriblement les préparatifs mais les motos sur place sont un peu plus chères.
*Il y a une agence spécialisé au Chili dans l'importation et préparatifs des motos
Pour la préparation, le budget est très variable. Dans mon cas, j'en ai eu pour environ 500Euros de matos sachant que j'ai globalement acheté du "bas de gamme made in USA (pas de marques)" via internet et que j'ai tout monté moi même. La moto était déjà équipée du porte bagage Givi et des barres de protections du carénage en cas de chute, une partie particulièrement chère des préparatifs.
Ensuite, qu'en on roule, c'est beaucoup plus simple. Prix d'un hôtel simple, propre, salle de bain commune, Wifi. Repas de type complet.
Bolivie: Hôtel de 5 a 15Euros; essence de 0,3 a 1Euro/L (tout dépend si vous avez le prix subventionné ou pas), repas a partir de 3Euros Venezuela: Hôtel de 5 a 15Euros; essence gratuite (a plus de 200km des frontières pour les plaques étrangères). Repas a partir de 2Euros. Pérou: Hôtel de 5 a 15Euros; essence a 1Euro/L. Repas a partir de 5Euros Équateur: Hôtel de 8 a 20Euros; essence a 0.50Euro/L. Repas a partir de 5Euros. Colombie: Hôtel de 8 a 20Euros; essence a 1Euros/L. Repas a partir de 4Euros. Brésil: Hôtel de 10 a 30Euros; essence a 1Euro/L. Repas a partir de 3Euros. Uruguay: Hôtel de 10 a 30Euros; essence a 1,40Euros/L. Repas a partir de 5Euros. Chili: hôtel de 20 a 50Euros; essence a 1Euro/L . Repas a partir de 9Euros. Argentine: hôtel de 25 a 60Euros; essence a 1Euro/L. Repas a partir de 10Euros.
En gros, par semaine, avec 400euros on y arrive si l'on est prudent sur les dépenses. Prévoir 500euros/semaine pour le Chilie et l'Argentine avec 2-3 nuits en tente.
Je dirais que le plus indispensable, si l'on roule seul , c'est d'avoir un minimum de connaissance en mécanique. Sinon rouler avec des pote mécanicien c'est plus sure!! S'entrainer avant de partir a changer un pneu seul avec les moyens du bord!
J'avoue que je ne répond pas clairement a ta question, peu être si tu guides tes pensés sur un élément particulier je pourrai être plus précis. Je pense avoir dépensé moins de 20.000euros en comptant strictement tout (y compris les aller/retour au Venezuela lors de mes deux poses), avec la valeur actuelle de la moto au retour. Sachant que j'ai le très gros avantage d’être déjà sur place.
L'achat d'une moto en Guyane française permet la revente sur place au retour sans payer d’impôt (TVA spéciale) et permet de ne pas payer le transport retour de la moto vers l'Europe.
Bilan N°4…la KLR et ses problèmes récurrents
La KLR est une moto très fiable sur laquelle on peut compter. Cependant, il y a toujours un petit truc qui cloche quelque part et mieux vaut connaitre un peu de mécanique.
Les deux problèmes majeurs des KLR :
-Le tendeur de chaine d’équilibrage : celui-ci ne casse plus sans prévenir comme s’était le cas des modèles avant 2008. Le nouveau tendeur, renforcé, tient la distance. Cependant, force est de constater lors de la rénovation du moteur (un post sur simple demande concernant ce point…) qu’un problème subsiste même sur les nouveaux modèles. Après démontage, le levier du tendeur était en parfait état mais le ressort…totalement inopérant car détendu ou bien trop long d’origine. Du coup, la chaine était détendue et cela amplifie les vibrations avec risque à moyen terme d’entrainer une casse. Il existe le kit des USA que chacun connait à 40USD.
-Consommation d’huile : les mono consommes, c’est bien connu. Cependant, la longévité du piston sur les modèles de 2008 et après est limité par rapport aux standards actuels. Ne pourrait-on pas imaginer au moins 50.000/60.000km, surtout avec refroidissement à eau ? Fort heureusement, il existe un « kit 685 KLR » ou « kit 705 KLR» (cherchez sur Google ) qui permet de remplacer le piston d’origine par un modèle endurant (entre 60.000 et 80.000km) et qui réduit considérablement la consommation d’huile. Ce piston s’adapte également sur les anciennes générations de KLR France.
Sujet: Re: Tour de l'Amérique du sud en KLR part I Lun 2 Juin - 15:12
Bonjour et merci pour ta réponse plus que précise!
A titre perso, ma vie actuelle ne me permet pas d'envisager un tel périple, mais un jour peut-être. En attendant, j'envisage plus court, et me base sur ma petite expérience. Je cogite plus sur une semaine max pour l'instant, mais j'aime bien avoir les retours de ce genre d’exercices. Lorsque je suis parti en Tunisie, nous étions plusieurs, et des 4x4 étaient aussi présents, donc pas trop de soucis logistiques. Mais c'était autre chose...
Comme on le voit ici, la complexité se trouve dans le compromis de ce que l'on doit emporter, ce que l'on peut se permettre d'oublier, et ce qu'il ne faut pas omettre de prendre, avec un ennemi de choix: Le poids! On l'a vu avec la casse de ta partie arrière.
Personnellement, j'envisagerai des pneus plus typés mixte avec des tétines, sans être des pneus cross trop typés, le tout montés avec des BIB mousse pour éviter les risques de crevaisons, et ne pas stresser à chaque pierre rencontrée. On peut toujours prendre une chambre à air au cas où.
tout à fait d'accord avec toi sur des cordages/ sangles. On peut même ajouter un petit bout de sangle sous la tête de fourche pour tracter au cas où. Pareil sur les bouts de fils électrique, fil de fer, scotche, indispensable, ainsi qu'un peu de poivre moulu en cas de fuite du circuit de refroidissement (super efficace, et vécu!) et une petite savonnette en cas de fuite de carburant (réaction qui colmate)
Je note ton idée de chargement au niveau de la selle (je me suis déjà pris des petits coup de raquette avec ne serait-ce que ma petite sacoche à outil en enduro, alors avec le mega top case...). Du coup, plutôt des sacoches latérales?
Merci encore pour tes réponses, et continue bien ton périple, qu'on lise de belle choses et qu'on voyage un peu par procuration, en attendant d'y être....
manu16 Motard
Messages : 553 Points : 614 Date d'inscription : 28/11/2011 Age : 53 Localisation : Charente
Sujet: Re: Tour de l'Amérique du sud en KLR part I Mer 4 Juin - 0:36
bravo a toi !!
Courage, folie , passion ténacité , plein de qualificatif me vienne a l'esprit et nécessaires a la réalisation d'un trip comme le tien !!
Mille merci de nous faire partager ça c'est génial !! j'ai passé une heure a lire ça et j'ai voyagé aussi a travers toi
Capeau bas et un big UP a toi
hatico37 piéton
Messages : 14 Points : 22 Date d'inscription : 05/06/2013
Sujet: Re: Tour de l'Amérique du sud en KLR part I Mer 4 Juin - 19:58
Et....voici la remise "à niveau" de la moto en fin de périple:
Bonjour!
De retour de mon tour d’Amérique du sud , une bonne révision de la moto s'impose.
Moto: KLR de 2013 Km: 47.000km ( en 9 mois!) Consomation d'huile: 1.5L au 1000km!!
Entretient de base réalisé à mon retour:
-Kit Chaine -Rlts de roue arrière à cage ouverte remplacés par des Rlts à cage fermée (pour facilité les remplacement de la chambre à air dans la boue... -Remplacement du cable de starter. -Remplacement du cable de compteur et pignon de roue av. -remplacement des Rlts de direction.
Gros entretient ci dessous:
-remplacement du piston/segments -remplacement de la chaîne de distribution et chaîne d'équilibrage & tendeurs. -Remplacement des joints de queues de soupapes.
La moto à "l'atelier":
Il faut commencer par "dégrossir le travail et deux heures après le moteur est accessible:
1h plus loin la culasse est sortie...
et enfin le cylindre qui partira demain pour un réalésage et un piston oversize.
La suite en images...
Après avoir sorti le piston, je m'attaque à la chaîne d'équilibrage et la chaîne de distribution. Démontage du carter côté alternateur.
Sortir le rotor d'alternateur demande un outillage de bonne qualité:
Vue sur les chaines et mauvaise surprise. Le tendeur de chaîne équilibrage ne fait plus office...la chaîne est toute détendue....par chance ça tenu jusque là!
Démontage de tous les éléments.
Remontage dans la foulée d'une chaîne neuve, tendeur neuf etc...
Je suis dans l'attente de recevoir mon cylindre réalésé pour remonter le tout.
Remontage du bourrier...
Mise en place du piston neuf "made in USA" qui me semble un meilleur choix que l'original:
Nouvelles côtes de travail avec un jeu piston/cylindre surprenant de 0.06mm et un jeu à la coupe des segment de 0.45mm...je respect les infos du fabriquant du piston...
Montage de la culasse:
et des arbres à cames:
Puis, dans la foulée, montage de nouveaux portes bagages latéraux en aluminium....la moto est prête pour reprendre la route.
Premier bilan dans quelques milliers de kilomètres!
Vbreizh cyclomotoriste
Messages : 71 Points : 81 Date d'inscription : 23/10/2014 Age : 30 Localisation : Morbihan-BRETAGNE
Sujet: Re: Tour de l'Amérique du sud en KLR part I Jeu 23 Oct - 14:32
Super, génial, juste wahou ! Félicitations !
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Sujet: Re: Tour de l'Amérique du sud en KLR part I